France. Les salaires de ceux qui nous gouvernent

Publié le par Un monde formidable

Les salaires de ceux qui nous gouvernent(Source Orange avec Reuters. 06/09/10)

Le président de la République : Il touche 22.249 euros brut par mois. Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a augmenté son salaire mensuel net de 172%. Il était, avant 2007, de 7.084 euros. Le chef de l'Etat est l'élu de la république le mieux payé.

Le Premier ministre: Il reçoit chaque mois un salaire de 21.026 euros soit environ 1.200 euros de moins que le président de la République.

Les ministres: Chaque ministre du gouvernement touche 14.017 euros par mois. Son allocation mensuelle pour frais d'emploi est définie par le Premier ministre.

Les secrétaires d'Etat: Un secrétaire d'Etat est rémunéré 13.316 euros par mois. Son allocation mensuelle pour frais d'emploi est définie par le Premier ministre.

Les députés: Un député français a une indemnité estimée à 7.100,15 euros. Il bénéficie d'une indemnité parlementaire de base de 5.514,68 euros, d'une indemnité de résidence de 165,44 ? et d'une indemnité de fonction de 1420,03 euros.

Les sénateurs: Un sénateur touche comme ses collègues de l'Assemblée nationale, c'est-à-dire une indemnité estimée à 7.100,15 euros. Comme un député, il bénéficie d'une indemnité parlementaire de base de 5.514,68 euros, d'une indemnité de résidence de 165,44 euros et d'une indemnité de fonction de 1420,03 euros.

Les présidents de région: Un président de région, peu importe la taille de la région, comme Ségolène Royal qui préside la région Poitou-Charentes, perçoit un salaire qui s'élève à 5.441 euros brut par mois.

Les conseillers régionaux: En fonction de la taille de la région, le salaire d'un conseiller régional (ici du conseil régional de l'ile-de -France) est compris entre 1.500,99 euros et 2.626,74 euros. Moins d'un million d'habitants: 1.500,99 euros. Entre un et deux millions d'habitants: 1.876,24 euros. Entre deux et trois millions d'habitants: 2.251,49 euros. Plus de trois millions d'habitants: 2.626,74 euros.

 

Sénat-Assemblée 
Comment ça marche (Source L’Express. 03 octobre 2008)

-Tout député, qu'il ait effectué un mandat, deux ou plus, peut prendre sa retraite à 55 ans. Un sénateur, à 53.


- Si le parlementaire est issu de la fonction publique, il continue à cotiser pour sa retraite dans son administration d'origine et peut la liquider dès 50 ans, à condition d'avoir cotisé dans cette administration pendant quinze ans.

Bien évidemment, au-delà de 50 ans, et jusqu'à 68 ans (limite d'âge pour les membres du Conseil d'Etat et de la Cour des comptes), le député ou sénateur peut aussi liquider sa pension de fonctionnaire. Dans les deux cas, elle peut être cumulée avec l'indemnité de parlementaire.


- Si le parlementaire est issu du secteur privé, il ne peut avoir droit à sa pension tant qu'il est député ou sénateur, sauf s'il atteint l'âge de la retraite dans sa catégorie professionnelle.

 

Chômage, retraite : les députés s’octroient des privilèges inaccessibles aux autres Français ! (Source Sauvegarde Retraites. 06/09/10)

Les députés viennent de se voter une assurance chômage de luxe, au niveau de ce qu’ils ont déjà en matière de retraite. Un vrai scandale !

Les députés ont substanteillement réévalué leur assurance chômage qui sera portée de 6 mois à 60 mois. Très exactement, les « battus » de l’élection législative toucheront leur traitement mensuel à taux plein (5 400 €) pendant six mois, puis l’indemnité, pudiquement appelée "revenu de transition", deviendra dégressive pendant quatre ans et demi : 70 % les six mois suivants, 60 % jusqu’à un an et demi, 50 % jusqu’à deux ans, 20 % au bout de quatre ans et demi.

Outre le fait que ces montants sont scandaleusement élevés par rapport au privé pour une cotisation ridiculement faible (0,5 % alors qu’elle s’élève à 2,4 % pour le salarié du privé et 4 % pour son employeur), ce qui choque le plus, c’est que cette indemnité constitue un plafond durant la période de cinq ans qui suivra l’échec à l’élection. Si le député battu, issu ou non de la fonction publique, retrouve un emploi moins bien payé, le différentiel lui sera versé selon le barème dégressif défini plus haut !!!

Un tel privilège, qui n'a d'assurance chômage que le nom, n’existe nulle part ailleurs en France. Le président de l’Assemblée justifie ce privilège nouveau par le fait que les députés issus du secteur privé sont largement minoritaires : actuellement 46 % des parlementaires sont fonctionnaires, 20 % sont de professions libérales, 10 % des agriculteurs et dans le tiers restant nombreux sont ceux qui sont issus d’organismes détachés ou issus de la fonction publique. 83 % d’entre eux pratiquent le cumul des mandats… Mais alors, pourquoi accorder ce privilège à tous, fonctionnaires compris ?

Terriblement malmené en matière de chômage, le principe d’égalité l’est encore plus dans le domaine des retraites. Sauvegarde Retraites a déjà dénoncé, à plusieurs reprises, le régime super privilégié des parlementaires, députés en tête : 1 572 € de pension par mois, après seulement 5 ans de cotisation à hauteur de 1 250 € par mois Au bout d’un deuxième mandat, ces 1 572 € deviennent 3 144 €…

 

Sénateur : un cas exemplaire : Christian Poncelet (Source Rue 89. 03 octobre 2008)

(…) L'appartement de Christian Poncelet lui avait été octroyé par une décision du Conseil de questure, le 20 février 2002. Selon le procès-verbal consulté par Le Canard Enchaîné, “"le Sénat met à disposition [des anciens présidents], s'ils en expriment le souhait, un appartement à Paris, qu'il prend entièrement en charge"”. Les questeurs avaient assorti cette faveur à une condition, exprimée oralement : que le président du Sénat ne soit pas propriétaire d'un appartement parisien. Christian Poncelet a donc menti deux fois : non seulement il n'y avait pas de condition de durée pour l'obtention de cet appartement (il pouvait donc y rester au-delà de 2014), mais il a également détourné la règle tacite puisqu'il est propriétaire de deux appartements à Paris, selon le Canard Enchaîné. Face à la pression médiatique, Christian Poncelet a fini par renoncer à son appartement, qu’il quittera prochainement. 

Quant aux Sénateurs, les années de cotisation comptent double pour le calcul de leur retraite. L'affaire de l'appartement a mis en lumière les privilèges du président du Sénat. Mais ce n'est pas le seul à bénéficier de conditions de départ en retraite très avantageuses. Avec le renouvellement d'un tiers du Sénat en septembre dernier, une partie des sénateurs ont pris leur retraite. Pour les informer de leurs droits, le Sénat a édité une brochure confidentielle intitulée "Livret d’information des anciens sénateurs". Le site d'information Rue89 s'en est procuré une copie (à télécharger ici). Ce document interne révèle les privilèges des sénateurs. 
Tout d'abord, leurs années de cotisation comptent double. Ainsi, le document donne l'exemple d'un sénateur qui a travaillé et cotisé 19 ans durant et qui voit sa retraite calculée sur la base de 36 années. Il touchera une pension de retraite de... 6 757,36 euros par mois ! Soit une retraite supérieure au salaire actuel d'un sénateur, estimé à 5 400 euros net (chiffre évoqué par Yvan Stefanovitch dans Le Sénat : Enquête sur les super-privilégiés de la République).

Les sénateurs-retraités bénéficient aussi de nombreux avantages: Selon le document interne édité par le Sénat, les sénateurs-retraités bénéficient aussi de nombreux avantages en nature :
- le sénateur-retraité “"bénéficie des prestations du restaurant du Sénat, de la buvette des parlementaires, du bureau de tabac et du salon de coiffure, dans les mêmes conditions que les sénateurs en exercice"”. Or, les prix de ces prestations sont nettement inférieurs aux prix habituels.
- Ils “"peuvent se faire rembourser chaque année par le Sénat 50 % du coût réel de 12 déplacements aériens (ou 6 aller-retour) sur les lignes métropolitaines, quelque soit le vol emprunté"”. Leur conjoint bénéficie du même privilège.
- Ils bénéficient aussi “"d’une carte de circulation ‘Forfait France entière 1ère classe’ donnant la gratuité sur les billets et les réservations, hors suppléments, du rése”

 

Un autre cas exemplaire : Jean ARTHUIS cumule les fonctions et accumulera une retraite... de quel ordre? (Source : Le Post. 21/06/10)

Expert-Comptable

Conseiller Général de Chateau Gontier-Est (53)


Président du Conseil Général de la Mayenne

Sénateur
, Membre du Comité national de lutte contre la fraude


Membre de la Conférence économique annuelle


Membre de la Conférence nationale des finances publiques


Membre du groupe d’études de l’élevage et de la section Cheval


Président de la commission des finances du Sénat

Président du SDIS de la Mayenne
Président de Mayenne Habitat


Président de L'Alliance Centriste



Et depuis vendredi 17 juin 2010   Président de la Maison de L'Emploi



Tous ces cumuls (actuels car il  y a eu aussi Maire, Secrétaire d'Etat et Ministre)  aboutiront à quel montant de retraite? Plusieurs SMIC...?

Publié dans Europe de l'Ouest

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