USA. Barack Obama: vers la grande désillusion?
Barack Obama: vers la grande désillusion? (Sources Les Quotidiennes et Le Figaro)
(…) Barack Obama est partout. Se berce-t-on de douces illusions à son propos? Tour de piste des possibles déceptions
Gentil et méchant? Le traitement des deux candidats par les médias a-t-il été objectif? L’«Obamania» a gagné la majorité des journaux du monde entier, relevait cette semaine le Courrier International Ce qui favorise une vision manichéenne des candidats.
Des positions tranchées? L’écart réel entre les positions des deux candidats fait débat. Sur certains points, il n’est pas si évident. «Obama a mis tellement de précautions en se prononçant en faveur de l’avortement que sa position à ce sujet n’est finalement pas si éloignée de celle de la droite américaine», note le président des Républicains Abroad Edward Flaherty.
Changer le pays? Le prochain président des Etats-Unis devra composer avec l’héritage de George W. Bush et les institutions politiques du pays. «Les Etats-Unis sont dans un état préoccupant, juge Robert James Parsons, journaliste américain indépendant basé à Genève. Mais avec l’énorme dette des Etats-Unis, que pourra réellement faire Barack Obama s’il est élu?»
Dans son programme de politique étrangère, le candidat démocrate se prononce en faveur «d'une diplomatie présidentielle ferme et directe avec l'Iran, sans conditions préalables». Susan Rice, sa principale conseillère pour les affaires étrangères, souligne que «sans conditions préalables ne signifie pas sans préparations».
Sur Israël, Obama affirme son «soutien inébranlable» à l'État juif et reconnaît son «droit à l'autodéfense». Dans une interview à l'hebdomadaire Atlantic Monthly, il qualifie le sionisme «d'idée juste et nécessaire» et évoque «l'affinité naturelle entre les communautés afro-américaine et juive». Mais il dénonce aussi le blocage du processus de paix comme «une plaie constante».
Aura-t-il le soutien politique pour mener ses réformes à bien? Markku Ruotsila, professeur finlandais d’histoire américaine cité par le magazine européen Cafébabel résume: «Obama n’agira pas différemment de Bush dans les questions importantes de politique étrangère, pour la simple et bonne raison qu’aux Etats-Unis, il y a un consensus commun à tous les partis.»