Le Tchad porte des stratèges confirmés, au sommet de son Armée

Publié le par unmondeformidable

Le Tchad porte des stratèges confirmés, au sommet de son Armée (APA. 12/10/08)

Deux missions de paix, africaine et onusienne sont au programme des visites au Tchad, au moment, où le Tchad, au moment, où le chef de l’Etat, le Président Idriss Deby Etno, réorganise son armée, avec des nominations au sommet de la hiérarchie militaire, a-t-on constaté ce week-end à NDjaména.

Le premier des promus est le Abderahim Bahar Itno, neveu du Président de la République, qui devient chef d’Etat major, après avoir été le second à ces fonctions.

Derrière Itno neveu, arrivent des adjoints ont fait leurs preuves au cours des différents conflits, qui ont secoué le Tchad, durant ces dernières années. Ce sont respectivement, le général Danio Ndokedi, originaire du Sud (zone pétrolière) et le général Abdallah Gog, anciennement adjoint au Directeur de la gendarmerie nationale.

Tout comme Itno et Ndokedi, le général Gog est un militaire rustre et impétueux, rompu aux rigueurs du terrain, plus à l’aise sur les champs de bataille, que dans les bureaux de la capitale. Ancien chamelier devenu rebelle (ses détracteurs l’avaient même accusé d’être un brigand), le général Gog est un combattant, qui a fait ses preuves dans le Front Uni pour le changement, rébellion conduite par le général Mahamat Nour Abdelkérim. 

C’est d’ailleurs Gog, alors un des chefs d’Etat major de la rébellion, qui lança ses hommes le 13 avril 2006, contre la capitale. Après de violents combats, ses hommes conquirent le Palais de l’Assemblée Nationale et une bonne partie des quartiers Nord-Est de la capitale, avant d’en être délogés par les troupes loyalistes, soutenues par l’armée française.

En décembre 2006, suite à un accord de paix signé en Libye, le général Abdallah Gog regagna la légalité, en même temps que son patron le général Mahamat Nour Abdelkérim. Ce dernier devint ministre de la Défense, mais se résolut à repartir en rébellion, après constat de désaccord avec le Président de la République, Déby Itno. Le général Gog ne suivit pas son ancien patron. Et pour le récompenser d’avoir tourné le dos à la rébellion, que le Chef de l’Etat lui confia la direction de la Gendarmerie nationale.

Il se susurre à NDjaména, que la nomination des trois stratèges militaires, que sont Bahar, Ndokedi et Gog, pour constituer un Etat-major de choc, pourrait s’expliquer par une attente du régime Déby, d’une reprise imminente des combats, avec les rebelles. Aux dernières nouvelles, des infiltrations rebelles seraient signalées dans les zones de Tissi, Goz-Beida, Addé, Am Leyouna et les localités avoisinantes. Aucune source officielle n’a confirmé ces informations.

 Le général Nouri, chef de la rébellion, déclaré il y’a une semaine, dans une interview à une radio étrangère, qu’il se proposait, dans « les prochains jours », « d’allier 9 000 à 10 000 hommes », contre le régime du Général -Président, Idriss Déby Itno. Selon le Nouri, en février dernier alors qu’il avait conquis la quasi-totalité de la capitale, il n’avait déployé « que 3 000 hommes contre 20 000 combattants des forces loyalistes ».

En décidant de jeter 10 000 rebelles dans les prochains jours contre 20 000 militaires loyalistes, soit un rapport de 1 rebelle contre 2 loyalistes, il semble ne vouloir laisser aucune chance au Président Déby Itno, pensent les observateurs.

De son côté le pouvoir à NDjaména, qui ne néglige pas ces menaces, a considérablement renforcé ses hommes en matériel de guerre, dont des hélicoptères MI 17, pour des combats de nuit.

Publié dans Afrique centrale

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