Tchad. Panique à N’Djamena ou la folle virée de quelques pontes du pouvoir ou

Publié le par Un monde formidable

Tchad : Panique à N’Djamena par D.D (N’Djanéna-Matin. 14 mai 2010)

 (…)  Selon des sources installées au palais rose, tout serait parti d'une fête organisée par les membres les plus puissants et les plus galonnés du clan des Itno qui avaient choisi de ripailler à la station touristique de Douguia, au bord des eaux calmes et doucereuses du fleuve Chari.
Après un repas pantagruélique et force ingestion de bouteilles de whisky, bourbon, et champagne, tous ces fêtards ont repris, la nuit tombée,  le chemin du retour vers N'djamena, scandant leurs chants assourdissants de coups de feu tirés en l'air.



Le malheur est que, tout à leur folle euphorie, les  apparatchiks avaient oublié qu'ils se trouvaient à proximité du poste militaire d'Amsinéné. Las, au bruit des détonations, les  soudards du camp  militaire n'ont pas cherché midi à 21 heures.

Ils se sont dit - comme un seul homme - que  les rebelles  montaient à l'assaut de la capitale.

 Conséquence, ils  ont ouvert le feu sans sommation. Et en face, tout le monde étant armé, on a riposté ferme, et la bataille s'est engagée.



Evidemment, Amsinéné n'étant distant de N'djamena que de quelques kilomètres, le staccato des mitrailleuses et les détonations des armes lourdes ont été nettement perçues jusqu'au palais rose où le dictateur a convoqué dare dare Abdrahim Bakar et Mahamat Ali Abdallah qui sont arrivés ventre à terre, précise-t-on sur le site internet Tchadactuel,  prenant ainsi au passage la précaution de placer un dispositif de défense autour du palais, et de mettre les blindés en marche en direction du champ de bataille présumé. Sans oublier de réveiller les militaires français qui ont dû sonner le clairon.



Heureusement, on réalisera bien vite que toute cette panique n'avait été provoquée que par la folle virée de quelques pontes du pouvoir qui - tout de même - ont payé au prix fort leur peu de retenue : Plusieurs blessés, on parle même d'un colonel tué et de quantité d'autres dans le coma; cependant rien n'a filtré sur les pertes subies par les éléments de la base d'Amsinéné.
 Evidemment, faire subir une telle panique au général président ne pourra rester impuni, et il est sûr que dans les jours qui vont suivre, il y en a qui vont avoir chaud à N'djamena.
 
(...)

Publié dans Afrique centrale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article