RDC. De la bonne utilisation du fond américain de lutte contre les violences sexuelles.
De la bonne utilisation du fond américain de lutte contre les violences sexuelles. Par Véron-Clément Kongo (Le Potentiel. RDC. 06/01/10)
7 millions de dollars américains. Telle est la contribution du gouvernement américain à la lutte que mène la République démocratique du Congo contre les violences sexuelles sur son territoire.
Depuis plus d’une décennie en effet, la République démocratique du Congo est en proie à des guerres successives. Et les conséquences qui en résultent sont néfastes. Des tueries des personnes, des villages entiers détruits, des cultures dévastées, tel est le calvaire auquel la population congolaise est soumise quotidiennement. Outre les efforts que fournissent des Ong et partenaires internationaux, l’Etat congolais s’est résolu de prendre certaines dispositions. D’où, la loi contre les violences faites aux femmes et jeunes filles votée par le Parlement et promulguée par le chef de l’Etat. Cet instrument juridique constitue un garde-fou pour mettre les violeurs hors d’état de nuire.
Pour leur part, profitant de la journée du 8 mars leur dédiée chaque année, les femmes congolaises se sont, en 2009, déclarées déterminées à mettre fin aux violences sexuelles. Apport louable En visite en République démocratique du Congo du 10 au 11 août 2009, Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, ne pouvait ne pas se rendre à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où s’accentue la violence faite aux femmes et jeunes filles. A cette étape, elle a visité l’hôpital privé Heal Africa qui traite les victimes de violences sexuelles. Ces violences sont justement les faits du « passé » de toutes les guerres qu’on mène contre la République démocratique du Congo depuis plus d’une décennie.
Hillary Clinton qui avait promis de plaider pour la cause de la RDC concernant la lutte contre les violences sexuelles vient de gagner son pari. Car sur base de son rapport, le gouvernement américain a décidé de contribuer pour un montant de l’ordre de 7 millions de dollars US. Un apport louable à placer dans le cadre de raffermissement des relations entre les Etats-Unis et la République démocratique du Congo.
Pour une gestion rationnelle
Tel que les choses se passent en République démocratique du Congo en matière des finances, il y a lieu d’attirer l’attention de l’Etat congolais concernant l’utilisation de la contribution financière des Etats-Unis. Car le gouvernement américain est précis : il vient en appui à la RDC dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles. Par conséquent, il ne faudra pas que l’hôpital Heal Africa par exemple qui traite les victimes de violences puisse manquer des produits pharmaceutiques appropriés. Hillary Clinton n’en reviendra pas, bien que cela soit l’une des réalités de la RDC.
Les hôpitaux et Ong qui seront retenus pour cette contribution financière devront être soumis à des contrôles rigoureux et permanents. L’objectif est de faire en sorte que cet argent atteigne effectivement les destinataires qui ne sont autres que les victimes de violences. De cette manière, on préserverait la crédibilité de la RDC et peut-être que d’autres pays pourraient emboîter le pas au gouvernement américain.