Nicolas Sarkozy cherche 
à rassurer l'Afrique

Publié le par unmondeformidable

Nicolas Sarkozy cherche 
à rassurer l'Afrique par Alain Barluet (Le Figaro. 22/09/08)

Le président de la République française a rappelé,  à New York, sa vision de l'aide à un continent inquiet des conséquences de la tourmente financière. 

Face à la crise financière, l'Afrique craint d'avoir à essuyer les plâtres. En tant que président du Conseil européen, Nicolas Sarkozy s'est efforcé de la rassurer en lui réaffirmant le soutien de l'UE. L'occasion pour le chef de l'État de plaider en faveur de la rénovation des relations avec le continent, un terrain où la «rupture» annoncée se fait attendre.

«L'Afrique s'est remise en marche (…) son taux de croissance annuel moyen s'accélère et devrait être supérieur à 6 % en 2008», a-t-il affirmé lundi, lors de la réunion sur le développement de l'Afrique organisé par le secrétaire général de l'ONU. Cela explique, a poursuivi Nicolas Sarkozy, que «la perception de l'Afrique change». Une vision dynamique qui tranche avec le discours controversé de Dakar, en juillet 2007, dont on a surtout retenu le «drame» d'un continent immobile.

Certes, a-t-il reconnu, cette croissance économique reste largement théorique. La grande majorité de la population n'en profite pas et les défis s'accumulent : crise alimentaire, effets du réchauffement climatique (…)

Dans ce contexte, «les Européens veulent s'engager aux côtés de l'Afrique», a assuré Nicolas Sarkozy, en rappelant une de ses antiennes : l'«illusion» qu'il y aurait à «envisager la prospérité de l'Europe sans travailler à l'émergence d'un partenaire économique majeur à 14 kilomètres de ses côtes».

Mais pour Nicolas Sarkozy, le développement de l'Afrique nécessite de nouveaux préceptes. D'abord, «la libération de l'initiative privée», déjà au centre du discours du Cap, en février dernier. Il faut «remettre le secteur privé au cœur du développement», a-t-il dit. Par ailleurs, le président de la République insiste sur le nécessaire respect des conditions mises par les bailleurs de fonds en matière de bonne gouvernance et de droits de l'homme.  (…)

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, vient d'admettre qu'aucun pays d'Afrique n'est en passe d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), fixés en 2000, et qui prévoient de diminuer la pauvreté de moitié d'ici à 2015. Pour remonter la pente, Ban Ki-moon réclame 72 milliards chaque année. Dix fois moins que le plan de sauvetage financier annoncé par Washington…

Publié dans Françafrique

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