Israël choqué par la sauvagerie d'un meurtre gratuit par des jeunes
Israël choqué par la sauvagerie d'un meurtre gratuit par des jeunes (Source RTL.info. 16/08/09)
Israël était sous le choc dimanche au lendemain du meurtre barbare d'un père de famille qui voulait protéger son épouse et sa fille contre une bande de jeunes en état d'ébriété dans un quartier huppé de Tel-Aviv. L'affaire faisait la une de tous les médias israéliens, certains évoquant la violence gratuite d'"Orange Mécanique", le film culte de Stanley Kubrick. Ces deux dernières semaines, dix personnes ont été assassinées en Israël dans des conditions particulièrement horribles, les corps de plusieurs victimes ayant été mutilés ou jetés à la poubelle et incendiés. La police israélienne a recensé 204 meurtres au cours de l'année écoulée. La dernière victime, Aryeh Karp, 59 ans, se trouvait sur un banc d'une promenade du bord de mer avec son épouse Sarah et leur fille, Hila, 24 ans, quand un jeune homme qui s'exprimait en hébreu avec l'accent arabe a agressé cette dernière. Ils le tuent et jettent son corps à la mer
Craignant que l'incident ne dégénère, le couple et leur fille ont tenté de s'éloigner, mais tous trois ont alors été entourés par un groupe de jeunes gens qui les ont aussitôt roués de coups, cassant le bras de la mère et brisant les lunettes de la fille. Les deux femmes ont réussi à s'enfuir et à alerter la police, mais les assaillants ont achevé le père, parti dans une autre direction, et l'ont laissé pour mort avant de se raviser et de jeter son corps à la mer. La police a appréhendé huit suspects, tous originaires de la ville arabe israélienne de Jaljuliya, ainsi que deux jeunes juives, une mineure et une soldate liées au groupe. "Chicago, c'est ici !" C'est avec ces mots --faisant allusion aux années d'Al Capone-- que la radio publique a ouvert ses bulletins d'informations pour lancer un débat de société sur l'importance de l'éducation dans la lutte contre la violence.
Les meurtres en "Israël" représentent une menace stratégique (Source Al-Manar-TV.Beyrouth. 20/08/09)
Une succession de faits divers sème un vent de panique sur « Israël ». Au point que le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a parlé de «terrorisme intérieur» et l’homme de la rue dénonce l’incompétence des forces de l’ordre. A l’origine de cette poussée de fièvre : le lynchage, vendredi soir, d’un père de famille en plein Tel-Aviv. Alors qu’il prenait le frais avec sa femme et sa fille, Aryeh Karp a été agressé par une bande de jeunes, composée d’Arabes israéliens mais aussi de deux Juives, dont une soldate de Tsahal. Après l’avoir battu à mort, les agresseurs se sont débarrassés de son corps en le jetant à la mer, toute proche. La police est arrivée trop tard pour lui porter secours. Ses agresseurs ont tous été appréhendés et écroués.
Ce meurtre vient gonfler une série d’une dizaine de faits divers sanglants survenus ces deux dernières semaines. Quelques heures avant le lynchage d’Aryeh Karp, le corps démembré d’une femme avait été retrouvé dans un canal au nord de Tel-Aviv. La veille, le cadavre d’un homme avait été repéré au même endroit. Au début de la semaine, le tronc calciné d’une femme gisait à l’intérieur d’une voiture garée dans une paisible rue d’une banlieue chic de la ville côtière. Sans oublier l’attaque à l’arme automatique d’une association homosexuelle qui a fait deux morts au début du mois et dont l’auteur n’a toujours pas été identifié.
«Ce sont des affaires avec des circonstances et des contextes très différents, tempère Doudi Cohen, le commandant en chef de la police de Tel-Aviv. Nos officiers et nos agents sont dans les rues jour et nuit et nos meilleures unités sont mobilisées. Les Israéliens de tout le pays peuvent se sentir en sécurité.»
Bref, cette série d’atrocités a suscité un émoi sans précédent. Responsables politiques comme simples citoyens exigent des mesures radicales. Un ancien responsable du Chabak, les redoutables services de sécurité intérieure, préconise la création de polices municipales, inexistantes en « Israël ». D’autres dénoncent le manque de moyens alloués aux forces de l’ordre et leur mobilisation excessive pour le contrôle des Palestiniens, au détriment d’une présence massive sur la voie publique.
Or et selon les observateurs, si les Israéliens sont aussi effrayés par cette vague de violence - un phénomène au demeurant traditionnel durant l’été - c’est parce que la société tout entière est devenue plus brutale. Ces crimes ne sont que la face émergée de l’iceberg. Les chiffres montrent que les comportements violents sont d’abord le fait des populations à la marge de la société israélienne : les Arabes, mais aussi les immigrés originaires de Russie et ou d’Ethiopie ou d’ailleurs. Bref, une société qui est raciste et discriminatoire envers les siens parce qu’ils sont différents de couleur ou d’origines différentes, a peu de chances pour perdurer.