Burkina Faso. La BAC débarque

Publié le par Un monde formidable

La BAC débarque par Hamidou Ouédraogo (L’observateur Paalga. 09/02/10)

A mon commandement, chargez ! Les BAC sont là. Entendez par là les Brigades anticriminalité. Au grand banditisme, des unités spéciales, comme aux grands maux les grands remèdes. Ce sont là de nouvelles unités dont la mise en place a été décidée par le Conseil des ministres, en sa séance du 3 février dernier, pour lutter contre l’insécurité urbaine.

Suite à cette décision, le directeur général de la Police nationale, Rasmané Ouangraoua, a rencontré la presse, le 9 février 2010, pour lui fournir des éléments d’information sur ces nouvelles structures. Destinées à couvrir l’ensemble des centres urbains, elles concernent pour l’instant, a indiqué celui-ci, les deux principales villes du Burkina, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Parallèlement à l’insécurité caractérisée principalement par les attaques à main armée dans les campagnes et sur les axes routiers, à la criminalité perpétrée dans les grands centres urbains, a-t-il dit, les statistiques des services de sécurité font ressortir une part importante de la criminalité dans les grands centres urbains, notamment Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

C’est face donc à cette situation, selon lui, qu’il est apparu la nécessité de renforcer les actions déjà entreprises par le département de la Sécurité pour contribuer à « enrayer cette insécurité urbaine dont la tendance est à la hausse ». Les unités des BAC, a précisé Rasmané Ouangraoua, sont placées sous la tutelle de la police nationale conformément à « la répartition des missions entre les services de la gendarmerie et de la police nationales ». La mission principale assignée à ces nouvelles structures, fonctionnelles depuis le 1er févier 2010, est la sécurisation des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Le directeur général de la police nationale a invité les citoyens à ne pas paniquer avec la création des Brigades anticriminalité. Car ces structures, a-t-il expliqué, n’ont pas pour mission de les terroriser par des interpellations systématiques. Il a cependant recommandé à tous ceux en déplacement « d’avoir sur eux leurs documents d’identité et les pièces administratives de leurs véhicules ». 

Rasmané Ouangraoua a également exhorté la population à collaborer avec les forces de sécurité « pour contrer efficacement l’action des criminels de tous ordres ». Il a en outre rappelé aux citoyens la facilité que le ministère de la Sécurité leur a offerte en créant le numéro vert, le 1010, par lequel ils peuvent informer gratuitement le Centre national de veille et d’allerte (CNVA) de tout cas d’insécurité : « Les réseaux de grands bandits, trafiquants de drogues, de proxénètes et de tous lieux réputés dangereux ». Le responsable du CNVA, Mamadou Boukouma, a laissé entendre, au cours de la conférence de presse, que sa structure est aujourd’hui en mesure de recevoir 10 appels à la fois. Il a cependant regretté de fausses alertes, 9 000 cas par semaine selon lui.

Quelques éléments contenus dans la mission des Brigades anticriminalité

Exécuter des patrouilles de prévention et de répression de l’insécurité de jour comme de nuit dans ces centres urbains ;

vérifier l’identité de toute personne suspecte rencontrée ;

interpeller tout individu pris en flagrant délit ;

intensifier la recherche de renseignements opérationnels relatifs à l’insécurité en général et à l’insécurité urbaine en particulier ;

démanteler les réseaux de grands bandits, de trafiquants de drogue, de proxénètes, etc.

Publié dans Afrique de l'Ouest

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