RDC. Des soldats violent trois Pygmées pour devenir "invulnérables"(
Des soldats violent trois Pygmées pour devenir "invulnérables"(Source AFP_09/05/2009) Trois Pygmées, dont deux enfants, ont été violés courant mars par des éléments des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC), selon une organisation africaine de défense des droits humains. Les agresseurs auraient agi pour acquérir "l'invulnérabilité".
Une organisation africaine de défense des droits de l'Homme a accusé samedi des militaires de la République démocratique du Congo (RDC) d'avoir violé en mars trois Pygmées, un chef de village et ses enfants, dans l'est du pays, prétendant acquérir ainsi "l'invulnérabilité". "Certains militaires de la 85e brigade" des Forces armées de RDC (FARDC) ont "sodomisé trois Pygmées (...) pour acquérir une force surnaturelle de l'invulnérabilité" dans le village de Kisa, affirme la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL). La localité de Kisa est située dans le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu théâtre de combats récurrents entre l'armée et divers groupes armés ou rebelles.
"Le chef du village (...) a été déshabillé et violé en présence de sa femme, ses enfants et sa belle-fille", poursuit dans un communiqué publié sur internet cette ONG basée à Kigali et qui regroupe une vingtaine d'associations du Rwanda, du Burundi et de la RDC. "Les enfants furent à leur tour déshabillés et violés devant leur père", poursuit la LDGL, selon laquelle "l'école primaire des Pygmées" de ce village a été en outre "détruite par les militaires". La LDGL affirme que "certains des auteurs de ces crimes" ont par la suite été "arrêtés".
Dans l'est de la RDC, rappelle l'organisation, des femmes mais aussi des personnes âgées et des enfants sont régulièrement violés par des éléments des différents groupes armés mais aussi par des militaires des FARDC. Les Pygmées, considérés comme les premiers habitants des territoires forestiers d'Afrique centrale où ils vivent, sont souvent l'objet de discriminations.