Le Gri-gri dévoile les comptes de Jeune Afrique l’Intelligent

Publié le par unmondeformidable

Afrique : Le Gri-gri dévoile les comptes de Jeune Afrique l’Intelligent -

Dans le numéro du jeudi 10 mars, le quinzomadaire Gri-gri International publie des extraits de la comptabilité du journal mythique sur l’Afrique : Jeune Afrique - l’Intelligent . Ce dernier, pour arrondir ses fins de mois, propose à certains dirigeants africains des « contrats de communication » (sic) dont les montants varient entre 300 000 euros et 3 millions d’euros. En échange, le journal s’engage à faire paraître chaque année plusieurs articles élogieux sur ces personnalités au pouvoir et sur la merveilleuse gestion de leur pays. Ainsi, on apprend que de grandes démocraties qui ont manifestement de l’argent à foison comme le Cameroun, l’Algérie, le Maroc, les Comores, la Guinée ou le Gabon ont versé leur « obole » afin de redorer leur blason dans Jeune Afrique - l’Intelligent . 

Ce journal, qui prétend informer les Africains de France et du continent depuis 40 ans, offre ainsi à ces lecteurs des hagiographies chèrement monnayées, dont le Gri-gri offre un florilège. Un exemple parmi d’autres : les adjectifs semblent manquer aux rédacteurs pour encenser Abdelaziz Bouteflika, le dirigeant algérien. On le dit « habile » ,« populaire » ,« triomphalement réélu » , dans les pages de Jeune Afrique . Quand on ne lui demande pas de rédiger lui-même l’éditorial. 

Pour mieux comprendre le fonctionnement de ce système, le Gri-gri détaille les accords entre le Rwanda et Jeune Afrique - l’Intelligent en publiant la facture du contrat qui les lie. D’un montant de 350 000 dollars pour l’année 2003, celle-ci s’accompagne d’une lettre du rédacteur en chef de Jeune Afrique , très cordiale, adressée à l’homme de confiance du président rwandais, expliquant qu’un voyage à Kigali est bientôt prévu pour interviewer longuement le chef de l’Etat.

Enfin, plus inquiétant, le Gri-gri explique que lorsque la Direction Générale des Impôts (DGI) française a voulu se pencher sur les comptes du journal, les investigations ont régulièrement été stoppées par l’intervention du gouvernement en place, sous Balladur, puis en 2003 et en 2004. Jeune Afrique - l’Intelligent bénéficierait donc d’amis très haut placés, et pas seulement sur le continent africain.

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